Soyons
francs, il faut poser la question qui est sur toutes les lèvres mais que
personne n'ose prononcer à haute voix de peur d'être immédiatement excommunié
par le Saint-Siège de la pensée économique unique : est-ce que l’élite des
économistes français est, en réalité, un ramassis de tocards ?
Regardez
l’état de la France, dette record, croissance asthmatique, impôts
confiscatoires, et une bureaucratie qui étouffe la moindre initiative. Et
pourtant, chaque jour, les plateaux télés et les colonnes des journaux sont
inondés par une caste d'universitaires hors-sol qui ont tous la même solution :
plus d'État, plus de règles, plus d’impôts et surtout, plus de redistribution.
Ces
gourous du socialo-communisme académique nous assènent leurs vérités depuis des
décennies pendant que pays coule.
La
coïncidence est-elle vraiment fortuite ? Non. La vérité, c'est que les
économistes français, dans leur ensemble, sont devenus le pire cauchemar de
l'entrepreneur, des créateurs de richesse et, par extension, de l'économie
elle-même.
Commençons
par les figures de proue du débat sur l'inégalité : Thomas Piketty et son
acolyte Gabriel Zucman.
Leur
travail, encensé par les médias, se résume à une seule obsession maladive : une
rage taxatoire et une jalousie sociale légalisée.
Leur
thèse ? Le capital est le "méchant", et la solution est simple : il
faut l'atteindre avec une pique fiscale mondiale. Piketty voit la fortune et
l'héritage non pas comme le fruit d'une prise de risque ou d'un travail acharné
sur plusieurs générations, mais comme une cible à abattre, un mouton à tondre.
Quant
à la fameuse taxe Zucman, c’est l’apothéose du délire centralisateur. L’idée
d’un impôt mondial sur la fortune est non seulement une utopie administrative,
mais c’est surtout un signal clair aux créateurs de richesse : « Partez vite et
loin ! Votre argent n’est pas le bienvenu ici. »
Leur
vision est stérile pour la croissance. Ils ne s'intéressent qu'à la façon de
découper une tarte de plus en plus petite (la France qui stagne) au lieu de
donner les moyens aux entrepreneurs de faire grossir cette tarte. À force de
vouloir punir la richesse pour satisfaire un dogme égalitariste, on finit par
s'appauvrir collectivement. Leur idéologie n'est pas de l'économie, c'est du
ressentiment chiffré et une taxiite aigue.
Pour
compliquer le jeu, il y a ceux qui parlent de "croissance" pour mieux
masquer leur amour de l'État : le cas Philippe Aghion.
Aghion
est l'archétype de l'économiste bien sous tous rapports. Il manie des termes
savants comme la "destruction créatrice" de Schumpeter. Mais à la
fin, qu'est-ce qu'il propose concrètement pour la France ? Des réformes,
certes, mais toujours sous perfusion étatique. Plus d’argent public dans la
recherche, plus de concurrence pilotée, plus de régulations
"intelligentes".
C’est
le mythe de l'État actionnaire, État PDG dont on peut douter de l’efficacité en
voyant les chiffres des sociétés où l’état est actionaire majoritaire.
L’idée
qu’un État obèse, lourd et endetté, puisse devenir soudainement un chef
d’entreprise agile et visionnaire est absurde. Aghion fait partie de l’establishment
qui croit dur comme fer que les hauts fonctionnaires et les universitaires
détiennent la clé de la croissance, alors que la seule chose qu’ils savent
faire, c’est alourdir le fardeau fiscal et réglementaire.
Et il n'est pas seul dans cette école. Le collectif des "Économistes Atterrés" pousse le bouchon encore plus loin. Ils sont la voix de la gauche radicale dans le débat économique, dénonçant sans cesse "l'austérité" et le "néolibéralisme" (qui n'existent que dans leurs fantasmes de fonctionnaires), tout en réclamant des plans de relance pharaoniques financés par une dette qui, elle, est bien réelle. Leur seul réflexe face à un problème, c’est le chéquier de l’État.
La
France stagne non pas par manque de talent ou de bonnes volontés, mais par la
faute d'une pensée économique dominante et étouffante.
Ces
économistes, qu'ils s'appellent Piketty, Zucman, Aghion ou fassent partie d'un
collectif d'Atterrés, partagent tous le même défaut fatal : ils ne font pas
confiance aux individus. Ils voient l'économie comme un système à administrer,
à corriger et à redistribuer par le haut, via le levier fiscal ou
réglementaire.
Leurs
idées ne sont pas des solutions ; elles sont le diagnostic de notre maladie :
le dirigisme chronique. Tant que l'on continuera à ériger ces
"tocards" en arbitres suprêmes de la politique économique, la France
continuera de s'enfoncer.
Le
vrai changement économique ? Il ne viendra pas d'un énième colloque de l'École
d'économie de Paris, mais du jour où nous cesserons d'écouter cette bande
d'interventionnistes et où nous redonnerons enfin toute sa place à la liberté
d'entreprendre, à la réduction drastique des dépenses publiques et à la
non-confiscation des fruits du travail.
L'heure
n'est plus à l'écoute polie. L'heure est au grand ménage idéologique.